L’opération Prosperity Guardian, la coalition dirigée par les États-Unis pour défendre la navigation à travers la mer Rouge, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden contre les attaques des Houthis, montre des fissures majeures au moment même où elles se forment. Dans le même temps, la dernière vague d’attaques de drones contre des navires commerciaux semble s’être propagée loin des côtes du Yémen, jusqu’aux eaux au large de l’Inde.
Au total, vingt pays ont accepté de participer à la coalition multinationale de sécurité navale, a rapporté le Pentagone plus tôt cette semaine, et certains de ces participants ne souhaitent pas être nommés. L’un des plus gros problèmes est que parmi ces 20, seule une fraction fournira de véritables navires ou d’autres moyens importants pour aider la cause. En fait, beaucoup n’envoient qu’une poignée de personnel. Cela est particulièrement problématique maintenant que l’Espagne, l’Italie et la France ont rejeté la demande américaine selon laquelle leurs navires devraient être placés sous le commandement de la marine américaine pendant leur déploiement dans le cadre de l’opération de sécurité.
Selon Reuters, l’Espagne affirme désormais qu’elle n’acceptera qu’une opération menée par l’OTAN ou l’UE. frégate italienne virginie fasan continuerait à se déployer dans la région, mais ne le ferait pas dans le cadre de l’opération Prosperity Guardian. Pendant ce temps, la France continuera à participer, mais ne permettra pas que ses navires passent sous commandement américain. Il s’agit d’un gros problème car ces pays, tous membres de l’OTAN, disposent de navires très performants dotés de solides capacités de défense aérienne à envoyer. Quel que soit le nombre de pays acceptant de participer, cette entreprise gourmande en ressources aura besoin de navires de guerre, et de surcroît capables.